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de la Chambre d'agriculture de la Charente-Maritime et des Deux-Sèvres
Agritourisme et vente directe,
Circuit court et vente directe
Dernière mise à jour le 12 décembre 2024
Depuis une dizaine d’années, des magasins de producteurs germent et s’implantent sur tous les territoires urbains, périurbains, et ruraux. La crise du covid avait donné beaucoup d’espoir avec une augmentation significative des achats alimentaires des Français auprès des producteurs agricoles en circuits courts. Depuis, la situation est caractérisée par une instabilité : chute des ventes post-covid, incidences de la guerre en Ukraine (inflation, coût de l’énergie et autres intrants, pouvoir d’achat contraint des consommateurs…), et récemment un nouveau souffle avec les mobilisations des agriculteurs début 2024.
La situation des magasins de producteurs est ainsi très variable selon les enseignes et soumise à l’actualité. A l’échelle nationale, des magasins se créent, d’autres ferment, mais la dynamique reste globalement positive.
C’est dans ce contexte que la Chambre d’agriculture Charente-Maritime Deux-Sèvres a décidé de réaliser une enquête auprès des 18 magasins de producteurs des 2 départements.
En décembre dernier, la Direction générale de l’alimentation du ministère de l’agriculture et de la souveraineté alimentaire publiait une mise à jour de l’instruction technique régissant la définition de magasin de producteurs (ou point de vente collectif).
Celle-ci rappelle les critères de reconnaissance d’un magasin de producteurs, et supprime l’obligation de permanence des producteurs.
Pour rappel, une enseigne est considérée comme un « magasin de producteurs » dans la mesure où celle-ci est gérée par des agriculteurs (ou par une instance avec une majorité d’agriculteurs en son sein), réalise au moins 70% de son chiffre d’affaires à partir des produits des agriculteurs membres de la structure, et dans le respect des normes sanitaires pour les produits transformés (agrément ou dérogation). L’acte de vente est considéré dans ce cas-là comme de la vente directe.
Ne sont donc pas considérés : les boutiques de produits locaux, un point de vente d’un agriculteurs complétés par les produits d’autres agriculteurs en achat-revente, les magasins spécialisés dont la provenance dépasse les limites des départements et de la région Nouvelle Aquitaine.
En Nouvelle-Aquitaine, le dernier décompte dénombre 91 magasins de producteurs dont 13 en Charente-Maritime et 5 en Deux-Sèvres.
Laurie Balat, étudiante en Sciences sociales appliquées à l’alimentation à l’Université Jean-Jaurès de Toulouse a été recrutée pour mener l’enquête dans le cadre de son stage final de Master 2.
Cette enquête a été élaborée en partenariat avec l’Afipar. Les priorités ont été définies à l’occasion d’une visio-conférence avec les représentants des magasins qui ont pu exprimer leurs attentes et réagir face aux propositions faites.
L’enquête se décline en trois axes :
1. Les attentes des clients-consommateurs en termes de notion du local, d’offre et de panel de produits disponibles, de services déployés, de media de communication privilégié… Chaque magasin bénéficiera d’une analyse individuelle pouvant être mise en miroir avec l’analyse globale.
2. Le fonctionnement des magasins : un entretien est réalisé avec chaque producteur, responsable de magasin pour aborder l’offre et l’élargissement de la gamme de produits, les permanences des agriculteurs en magasin, le fonctionnement interne (instance décisionnelle, taux de prélèvement, ...), le positionnement face à la concurrence, l’implication dans les Projets alimentaires territoriaux portés par les collectivités…
3. Un questionnaire sur des données technico-économiques pour chacun des magasins sur quelques indicateurs clés. L’objectif est de donner une photographie des magasins sondés et de permettre ainsi à chacun de se situer sur plusieurs indicateurs, et ainsi alimenter les réflexions internes pour le développement et la pérennité du magasin.
La collecte des données a débuté en juin et se termine en Charente-Maritime et Deux-Sèvres. L’Afipar a également déployé une partie de l’enquête auprès des autres magasins de producteurs de Nouvelle-Aquitaine.
L’étude permettra d’identifier et de capitaliser sur les leviers et les bonnes pratiques qui se retrouvent dans la vingtaine de magasins enquêtés, au niveau de l’organisation interne, comme de l’offre et des services déployés pour répondre aux attentes des consommateurs.
L’enquête auprès des consommateurs donnera des pistes pour adapter la communication, réfléchir à de nouveaux services, etc.
Une restitution est prévue pour les responsables, représentants et producteurs des magasins de la Charente-Maritime et Deux-Sèvres le 9 septembre, et le 21 octobre 2024 à Angoulême pour les autres de Nouvelle-Aquitaine.
Pour tout renseignement, s’adresser à Laurie Balat au 06 70 57 09 82.